jeudi 28 mars 2019

Bénin : Agongointo, le bunker d'anciens rois de Danxomè

Ici, sont camouflés des abris souterrains construits par d'anciens rois de Danxomè (Crédit Photo : Robert Adé)

Des cases en voûte, sous forme d’entonnoir renversé, camouflés à l’intérieur de la forêt dans la ville de Bohicon. Ce sont des abris souterrains utilisés au 18ème siècle par d’anciens rois de Danxomè. Ils leur servaient de stratégies de guerre, explique le gestionnaire du site, Théodore Atrokpo. 

« C’est taillé de telle manière que l’entrée puisse être difficile et la sortie encore plus compliqué. Donc si vous êtes ennemi et que vous venez ici, vous êtes pris au piège. Donc ceux qui sont à l’intérieur vous voient mais vous, vous ne pouvez pas les voir. Il est également très difficile d’avoir accès aux chambres secondaires. Soit vous envoyez une jambe d’abord, soit vous envoyez la tête. Donc, comme ceux qui sont là-bas sont dans l’obscurité, peuvent vous voir et vous, vous ne les voyez pas, si jamais vous êtes ennemi et que  vous envoyez une jambe pour entrer, ils vont couper la jambe. Si vous envoyez la tête, ils vont la couper parce que dans tous les cas, avant d’entrer vous êtes totalement à leur disposition. C’est pourquoi les entrées sont taillées sous cette forme pour rendre l’accès très difficile. »
Un abri souterrain à ciel ouvert sur le site archéologique d'Agongointo au Bénin (Crédit Photo : Robert Adé)

Aujourd’hui, le site est érigé en musée à ciel ouvert de 56 abris souterrains sur une superficie d’environ 7 hectares. 



  Ces vestiges ont été découverts en 1998 lors des travaux de construction d’une route financée par le Royaume du Danemark. Les fouilles et les recherches ont duré 10 ans. Le musée a ouvert en août 2008. Il  accueille entre 5 et 6 mille visiteurs par an. Parmi eux, on retrouve des touristes nationaux (enfants, élèves, étudiants et adultes) et étrangers notamment des africains de la sous-région. Pour le moment, c'est le seul musée communal ouvert ces dernières années au Bénin.  

Robert Adé


mardi 5 mars 2019

Les journalistes : les premiers oubliés des médias en Afrique


Des professionnels des médias à Dakar au Sénégal (Crédit Photo : Robert Adé)
Citoyen peu ordinaire, le journaliste explore aussi bien l'espace public que politique. Il est à l'affût de faits importants et intéressants qui affectent sa communauté. Dans ce travail de fourmis qui ne lui laisse aucun répit, il s'oublie et se fait souvent oublier par ses pairs. 

Des faits d'intérêt public

Les problèmes des journalistes africains sont récurrents. Ils tombent rarement dans le domaine public. Il s'agit entre autres, du "mal-vivre" : le chômage, le sous-emploi, les déboires judiciaires, les menaces, les maladies, l'exclusion, les faillites, les déceptions, les coups-bas... 

Il s'agit également du "mieux-vivre" des journalistes. En effet, parmi ces professionnels des médias, on trouve de bons écrivains, réalisateurs, comédiens, créateurs d’œuvres d'art, entrepreneurs de presse, politiciens, fermiers... dont les expériences méritent d'être connues. Cependant, on n'en sait jamais plus sur leur vie et leurs comportements. 


Le vers est dans le fruit, dit-on ! Les querelles d'écoles, les complexes d'infériorité et de supériorité, les guerres des pouvoirs sont des obstacles à une médiatisation des faits relatifs à la vie des entreprises de presse en Afrique. 
Savez-vous qu'il existe autant de menteurs, de voleurs, d’arnaqueurs, de d'extorqueurs de fonds dans les médias que dans les autres corporations ? 



Dans plusieurs pays notamment d'Afrique francophone, les dossiers de journalistes sont pendant devant les juridictions, pourtant ils sont aperçus comme les meilleurs donneurs de leçons de leur époque.

Robert Adé



Les larmes d'une survivante du mariage précoce

Dakar, Chaibou Balkissa se rappelle les moments difficiles de son enfance (Crédit Photo : Robert Adé) Chaibou avait 12 ans quand s...