jeudi 18 avril 2019

Santé : Antoine Padonou entre les plantes et le vaudou

Antoine Coovi Padonou dans son centre de recherche à Dassa (CP : R. Adé)
Il tire ses énergies du culte vaudou. Antoine Coovi Padonou a été initié dès le bas âge par son grand-père, un célèbre prêtre vaudou au Bénin. Aujourd’hui encore, ce chef de culte vaudou et tradithérapeute sauve de nombreuses personnes grâce à sa maîtrise des plantes, mais également grâce à sa fidélité aux divinités qu’il vénère.
 Si vous n'êtes pas initié, vous ne pouvez pas entrer dans un couvent et obtenir une réponse adéquate à vos préoccupations. Il faut être un initié. Ce qui fait ma force, moi j'ai été initié dès le bas âge au vaudou et aux vertus des plantes par mon grand-père. Ce qui fait qu'aujourd'hui, j'entre dans tous les couvents. Du coup, il m'est facile de faire mes recherches, de comparer les résultats et de bien m'en sortir. 
Le pouvoir du verbe sur la plante

Selon lui, les feuilles sont plus efficaces quand elles sont inspirées des couvents et accompagnées d’incantations. «L’une peut être utilisée sans l’autre mais c'est encore mieux d’associer la plante et la parole», a-t-il expliqué.
Il y a des feuilles que vous pouvez utiliser au dehors ; telle feuille plus telle feuille, ça donne tel effet, ça guérit telle maladie alors que dans le couvent, cette même feuille peut avoir encore un autre aspect. Et quand le verbe est accompagné, ça fait autre chose parce qu’il y a des vibrations. 
«Pour communiquer avec les feuilles, il faut bien comprendre leur langage car chaque feuille a son rôle ; il faut y avoir été initié», a précisé Antoine Coovi Padonou.

 

Au début des années 2014, Antoine Coovi Padonou avait déjà à son actif, deux brevets pour la découverte de remèdes contre le diabète et l’hypertension artérielle à base de plantes médicinales. Il a été plusieurs fois lauréat de premiers prix dans le domaine des recherches sur les vertus des plantes médicinales au Bénin et dans la sous-région.

Robert Adé

jeudi 11 avril 2019

Doudou Sow « La grosse difficulté est qu’on a du mal à grandir »



Monsieur Doudou Sow, le fondateur de Paddel-Afrique lors de son séjour à Dakar (Crédit Photo : Robert Adé)

Le fondateur de la Plateforme d’Appui à la Décentralisation et au Développement Local en Afrique francophone (PADDEL-AFRIQUE) est un professionnel sénégalais du développement local. Ce défenseur des territoires est formé en France. Il se bat depuis des années pour un développement local inclusif, porteur de valeur ajoutée pour les oubliés des pouvoirs politiques et économiques en Afrique francophone.

''Les pays francophones d’Afrique ont presque la même structure administrative'', affirme Doudou Sow. Selon lui, la plupart des textes relatifs à la décentralisation en vigueur dans ces pays sont inspirés du modèle français d’administration locale. Cet écosystème va, sans nul doute, faciliter le travail à Paddel-Afrique qui a porté son choix sur l’Afrique francophone.
 La question des ressources est fondamentale, précise le président du Conseil d’Administration de Paddel-Afrique. 
  Il y a une difficulté des élus locaux et de l’État à aller vers un système ouvert de financement des collectivités locales. Un système où les collectivités peuvent monter des projets, et avoir des outils de financement adaptés. 




Mettre les compétences au service des territoires


En effet, Il y a beaucoup d’argent investis pour le développement local. Malheureusement, très souvent et de façon générale, on reproche aux politiques de ne pas faire parvenir ces fonds aux populations bénéficiaires. Doudou Sow le confirme :
 c’est un constat largement partagé pour la simple raison que les compétences ne sont souvent pas là où elles devraient être afin d’accompagner ces fonds et projets de développement. Evidemment, il n’y a pas une volonté manifeste de ne pas faire arriver ces fonds au niveau des populations, il y a simplement qu’il faut développer les compétences qui permettent de finaliser ces fonds dans le but de satisfaire les populations. C’est une question de compétences qu’il faut travailler. Cela permettra de contourner les faiblesses et les difficultés que nous connaissons aujourd’hui. L’ambition de Paddel -Afrique, c’est d’y contribuer. 




Une approche de solution

Paddel–Afrique est surtout une plateforme numérique d’e-formation et d’appui-conseil en décentralisation et développement local pour l’Afrique francophone. L’association a été fondée en 2017 par des experts, des acteurs associatifs et des professionnels d’origines diverses, issus de l’espace francophone, en Europe et en Afrique.


C’est une association à but non lucratif. Son ambition est de valoriser et d’accompagner des projets innovants en s'appuyant sur le numérique afin de propulser des secteurs porteurs de développement durable et inclusif.

Robert Adé


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